Question écrite de Madame Martine Maelschalck (MR-OpenVLD) à propos de l’enquête sur le harcèlement de rues.

LE COLLÈGE,
Vu la Nouvelle loi communale, les articles 84 et 84bis ;
Vu le Règlement d’ordre intérieur du Conseil, les articles 55 à 60 ;
Considérant ce qui suit :
Le 25.03.2022, Madame Martine Maelschalck a transmis par e-mail une question écrite à Monsieur Étienne Schoonbroodt, Secrétaire communal:
Monsieur le Président,
Monsieur le Bourgmestre,
Chers Collègues,
Lors de la dernière réunion du Groupe de travail pour l’égalité des chances, il avait été évoqué une recherche sur le harcèlement dans l’espace public, sous la forme d’une enquête publique concernant les besoins des habitantes et habitants d’Auderghem. Les résultats de cette étude étaient annoncés fin février 2022.
Nos questions sont les suivantes: 
  • L’étude est-elle terminée et si oui, quels ont été ses résultats ?
  • Quelles sont les actions concrètes envisagées à la suite des résultats de la recherche ?
Nous vous remercions.
Martine Maelschalck, conseillère communale MR-Open VLD
Le 02.05.2022 Monsieur Didier Molders, Échevin a répondu comme suit : 
C’est bien un projet sur du moyen et long terme. Le temps de l’enquête et d’analyse peuvent durer jusqu’à 4 à 5 mois au vu des urgences et priorités de terrain quotidiennes. L’enquête n’est qu’une première partie d’analyse. D’autres actions d’analyse seront mises en place plus tard (marches exploratoires par exemples…)
  • L’enquête diligentée par l’évaluatrice interne du service de prévention a été constituée dans un premier temps selon des critères scientifiques propres  au point de vue d’experte en criminologie de l’évaluatrice. Une première mouture de questionnaire  a été soumise ensuite à un groupe cible afin d’évaluer le caractère praticables des questions mais aussi leur traitement statistique ultérieur.
Des modifications ont été apportées tant pour simplifier que pour lever les ambiguïtés qui sont apparues à l’usage, mais également afin d’optimaliser le questionnaire, l’objectif étant de toucher un maximum de personne.
  • La partie logistique a été préparée (distribution, appel aux partenaires, matériel..), Nous en sommes à présent à l’étape de validation par le Collège des documents de communication et les supports qui seront destinés à communiquer et partager l’enquête au plus grand nombre (flyers et affiches avec QR code).
  • Après diffusion, nous obtiendrons un certain nombre de réponses nous permettant  de tirer les premières conclusion. Mais il faut rester très prudent concernant des premières conclusions. Une analyse scientifique doit tenir compte de divers aspects et nous ne pouvons simplement nous baser sur des chiffres statistiques. Il s’agira également d’aller analyser le vécu des citoyens en profondeur. Cette étape nous permettra de tirer les conclusions générales. Il va sans dire que nous diffuserons, dans la mesure du possible et dans le respect scrupuleux de la confidentialité des répondants, le résultat de cette enquête..
  • A l’aune de ces résultats, certaines actions sur le terrain organisées, comme une campagne de sensibilisation, une présence plus accrue de l’autorité publique dans certains quartiers, etc.
Il est important de noter que nous avons déjà mené des actions en parallèle de l’enquête :
  • Entre les mois de Janvier et Avril 2022 : Formation des agents de terrain par l’ERAP à la lutte contre le harcèlement sexiste et violences sexistes dans l’espace public ; ainsi qu’aux différentes notions de genre et de consentement. Les gardiens de la paix peuvent donc désormais y être plus attentifs lors de leurs zonages.
  • Diverses réunions et prises de contact ont été organisées, en grande partie avec la police de la zone afin de commencer la constitution d’un diagnostic sur ce qui existe en terme de lutte contre les violences sexistes et liées au genre (harcèlement, procédures d’accueil Violence Intra Familiale), ainsi qu’avec le groupe d’égalité des chances de la commune.
  • Un diagnostic VIF ( Violences Intra Familiale )reprenant les chiffres et les procédures de prises en charge existantes par les services publics et autres partenaires est en cours de rédaction). Une réunion avec les référents au niveau de la police a d’ailleurs lieu ce 30/03. Une autre est prévue avec le CEFAS ( Cellule de prévention des conflits et violences intrafamiliale ou interpersonnelles )  de Watermael Boitsfort.
  • Suite à la formation des agents de terrain, nous leur demanderons d’être plus attentifs à ce phénomène sur la commune, et nous prévoirons des horaires d’équipe en fonction afin qu’ils puissent observer s’il existe des comportements problématiques. Ils ajouteront leurs observations à l’enquête.
  • Présence à la matinée de réflexion du 27 avril sur le harcèlement de rue et le cyber harcèlement organisée par le gouvernement de la région bruxelloise.
En ce qui concerne les actions concrètes envisagées : elles dépendront des résultats et des besoins définis, néanmoins nous pouvons déjà dire qu’elles seront plus que probablement très plurielles et diverses et dans divers quartiers avec divers acteurs : stands de sensibilisation, présence accrue à certaines heures, dans certains quartiers. Actions avec des partenaires (cefas, police, écoles, asbl, équipes éducatives,…),…. L’ensemble des services de Prévention (service d’accrochage scolaire, médiation SAC, Médiation sociale, éducateurs et travailleurs sociaux de rue, Gpx) participe à cette lutte, chacun dans leur domaine.
PREND ACTE
  • de la réponse à la question écrite
  • de la publication de la question et de la réponse, après traduction, sur le site internet communal