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29/03

Incivilités : la médiation plutôt que l’amende

 

Il y a les amendes de police, celles que l’on connaît le mieux. Et puis il y a les amendes administratives, celles qui sont dressées par la commune, notamment pour sanctionner les incivilités. Celles-ci peuvent faire mal au portefeuille : jusqu'à 350 euros. Auderghem a toutefois décidé de privilégier une autre voie : la médiation. Une alternative qui rencontre de plus en plus de succès.

Une alternative qui rencontre de plus en plus de succès

Dépôts clandestins, graffitis, chiens non-tenus en laisse, tapage diurne et nocturne, non-respect des injonctions des Gardiens de la Paix... ”Les amendes administratives visent tous ces comportements qui ne sont pas graves en tant que tels mais qui, accumulés, menacent le vivre ensemble”, expose l’échevin de la Prévention. ”On a estimé que la sanction pécuniaire n’était peut-être pas la meilleure solution. Parce que ce qu’on recherche, c’est avant tout une prise de conscience et un changement de comportement”.

Depuis  2012, Anne Bourgeois et son collègue Julien Van Waes développent une alternative : la médiation. Basée sur la réparation, le dispositif est aujourd’hui pleinement opérationnel. En 2014, la cellule a traité près de 200 cas. ”Et on a déjà dépassé les 100 dossiers en 2015”, précise Anne Bourgeois.

Concrètement, c’est le fonctionnaire sanctionnateur qui prend la décision de transmettre un dossier à la cellule médiation. Si l’auteur de l’infraction l’accepte, une rencontre est organisée avec le responsable du service lésé. ”L’objectif est de faire comprendre les conséquences de l’incivilité. Un dépôt clandestin par exemple, occasionne beaucoup de travail pour le service propreté. Il faut se rendre sur place, ouvrir la poubelle, mener l’enquête, nettoyer les lieux, etc. Nous expliquons tout cela puis nous faisons une proposition. Par exemple, accompagner pendant une demi-journée le service qui gère les dépôts clandestins”.

Prestations citoyennes, nettoyage de tag, travail de réflexion, dédommagement... La palette de solutions alternatives est large. ”Près de 4 personnes sur 10 optent pour la médiation plutôt que pour l’amende. Et dans 95% des cas, la démarche aboutit positivement”, conclut le secrétaire communal, Etienne Schoonbroodt.

 

L'Auderghemois n°89 (Avril- Mai 2015)