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24/10

LEZ : un atout pour la qualité de l’air et la santé à Bruxelles

La Zone de basses émissions (LEZ) continue à produire ses effets en Région bruxelloise. En accélérant la modification du parc automobile, elle contribue à améliorer la qualité de l’air et à préserver la santé des Bruxellois et des Bruxelloises. C’est l’un des grands enseignements du monitoring 2024 publié par Bruxelles Environnement.

La réduction du trafic routier, principal émetteur d’oxydes d’azote (NOx)

Le trafic routier est le deuxième contributeur d’émissions de particules fines dans la capitale. Depuis sa mise en place, la LEZ a permis, en considérant un volume de trafic constant, de réduire les émissions du transport routier de :

Émissions2018-2024
Oxydes d'azote55%
Particules fines33%
Black Carbon62%

À la station Arts-Loi, les concentrations de NO2 ont baissé de 46% entre 2018 et 2024.

En interdisant progressivement les véhicules les plus polluants, la LEZ joue donc son rôle et contribue, avec le transfert modal, à améliorer la qualité de l’air.

Le changement progressif du parc automobile

Bien que le changement de motorisation du diesel vers l’essence se soit ralenti en 2024, la part des voitures électriques augmente de manière significative. Début 2025, parmi les voitures en circulation à Bruxelles, il y avait 69% de véhicules essence, 23% de diesel et 8% de full électriques. L’électrification de la flotte, portée par la politique fiscale en la matière, est particulièrement importante pour les voitures de société (27% des immatriculations en Belgique, en 2024). En revanche, l’électrification reste, à ce stade, marginale pour les particuliers (1,2%). La multiplication des bornes de recharge dans la capitale et la fin prévue des ventes de voitures thermiques en 2035 au niveau européen, devraient encore donner un coup d’accélérateur ces prochaines années. A cela s’ajoutent également les effets liés au transfert modal, non quantifiés dans le rapport.

Un défi toujours d’actualité pour la santé

Selon les derniers chiffres de la Cellule Interrégionale de l'Environnement (CELINE), la pollution de l’air a provoqué en 2024 plus de 4.000 décès prématurés en Belgique, certains étant causés par l’exposition à plusieurs polluants : 4.102 sont liés à l’exposition aux particules fines (PM2.5), 1.264 à l’exposition au dioxyde d’azote (NO2) et 2.570 à l’exposition à l’ozone (O3).  

Si les normes européennes actuelles pour les principaux polluants sont respectées aux stations de mesures officielles de la Région bruxelloise, elles ne le sont pas toutes dans le réseau secondaire en ce qui concerne le NO2. Il reste encore également des efforts à réaliser pour atteindre les futures normes européennes de 2030 et plus encore pour respecter les recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé.

Le jalon 2025, une étape importante

Le jalon 2025, d'application par suite de l’arrêt rendu par la Cour constitutionnelle en septembre dernier, est particulièrement important pour réduire davantage les concentrations de polluants. Désormais, les véhicules diesel EURO 5 et essence EURO 2 (voitures, camionnettes, bus et les camions), ainsi que les motos essence ne répondant pas au minimum à la norme Euro 3 ne peuvent plus circuler dans la capitale. Cela représente 8% du parc automobile qui circule actuellement en Région bruxelloise, et plus de 40% des émissions de NOx issues du transport, ainsi qu'une quantité significative de particules fines.

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