Question orale de Madame Martine Maelschalck et Monsieur Jérémy Van Gorp (MR-Open VLD) à propos des animaux présentés lors de la Journée sans voiture

Monsieur le Bourgmestre,
Chers Collègues,
Lors de la Journée sans voiture, le dimanche 22 septembre, une animation organisée avenue Lebon a suscité un certain émoi parmi les citoyens. Plusieurs enclos avaient en effet été installés pour des chevaux mais le confort de ces animaux laissait à désirer : ces enclos étaient petits, avec peu de paille (donc les chevaux étaient sur la chaussée) et forcément dans un environnement bruyant. Voir photos ci-dessous.
Mes questions sont les suivantes :
  1. Qui a encadré l’initiative de faire venir ces animaux ?
  2. D’où venaient ces animaux – et n’aurait-il pas été plus sage d’inviter les citoyens à venir leur « rendre visite » dans leur environnement habituel ?
  3. Qu’est-ce qui a été fait pour garantir le confort des animaux et pensez-vous que l’objectif a été atteint ?
Je vous remercie.
Jérémy Van Gorp et Martine Maelschalck, conseillers communaux MR-Open VLD
Réponse de Madame Sophie de Vos, échevine (réponse de Luc Foulon)
Merci de te tourner vers nous pour avoir réponse à ces questions. Comme tu peux l’imaginer, elles nous peinent  un peu vu le temps et l’investissement que nous mettons tous les jours de l’année à prendre soin de nos animaux.
En préambule, je tiens à signaler que nos chevaux, ânes et moutons ont, au minimum, deux visites vétérinaires par an, plus si nécessaire, que nos poules aussi ont droit à leur visite vétérinaire si nécessaire, que notre maréchal-ferrant passe toute les 6 à 8 semaines s’occuper des pieds de nos équidés, et notre dentiste équin une fois par an. Nous n’hésitons pas non plus à nous rendre à l’hôpital vétérinaire à Gand si besoin.
Par rapport à la première remarque concernant la taille des enclos, elle est surprenante. Pour 6 heures de présence, nos chevaux bénéficiaient d’un enclos de 16 m2, nos 2 canards de 1,5m2, nos 4 poules aussi de 1,5m2 et nos 2 ânes pouvaient paraître, c’est vrai, un peu plus à l’étroit dans leur 4m2. Tout ça pour, je le répète, une après-midi, coupée par plusieurs séances d’attelages pour les chevaux. Quant aux ânes, ils ont passé l’après-midi à recevoir des caresses et à manger du foin… et ensuite, dès leur retour à Rouge-Cloître, ils ont retrouvé leur prairie.
Pour ce qui est du peu de paille dans ces enclos, en fait, il n’y en avait pas du tout pour les chevaux et ânes. En réalité, la paille sert à garder les boxes secs, à garder une certaine chaleur lorsqu’il fait froid et aussi comme matière comestible que les chevaux peuvent mastiquer pendant les longues soirées d’hiver. Elle ne sert pas à protéger « les chevaux de la chaussée » (ça, c’est le rôle du fer à cheval qui protège le sabot de la chaussée). Inutile donc lors de la journée sans voiture où il faisait un temps magnifique et où il n’y avait pas de risque que nos animaux soient les pieds dans leur urine (écoulement des eaux dans la rigole de la rue).
Ce qu’on voit sur les photos, c’est: du foin, des seaux d’eau et des seaux de céréales. À boire et à manger donc. En ce qui concerne nos ânes, ils ont eu du foin à un moment jusqu’à leurs genoux! Je pense qu’ils ne demandaient rien de plus.
Pour ce qui est du bruit, les ânes n’ont montré aucune gêne par rapport à lui. Les chevaux eux n’ont pas apprécié les percussions. Nous nous sommes donc coordonnés avec le groupe de percussions pour être en train de faire de l’attelage un peu à l’écart pendant les moments où il jouait.
Pour répondre aux trois questions:
  1. La commune nous a invité à participer et a fourni tout le matériel que nous lui avons réclamé (barrières NADAR, tonnelle,…).
  2. Les animaux viennent bien entendu de Rouge-Cloître, de l’asbl Cheval et Forêt. Ils y profitent de 2,5 hectares de prairies en zone Natura 2000. Tout le monde peut leur rendre visite 364 jours par an. 1 jour par an, ils participent à la journée sans voiture où des gens qui ne connaissent pas le Rouge-Cloître, ou bien, ont du mal à s’y rendre (senior), peuvent les rencontrer.
  3. Quant au confort de nos animaux, l’équipe qui s’en occupe toute l’année, dont 5 personnes étaient présentes lors de la journée sans voiture, en est le garant. Cette équipe, dont je fais partie, connaît nos animaux, en prend soin depuis de nombreuses années, et ne les laisserait jamais dans une situation d’inconfort, nous y tenons bien trop fort. Des animaux présents, seuls les chevaux ont travaillé, c’est-à-dire qu’ils ont tiré un attelage pour promener les gens. Cet attelage, une fois chargé de promeneurs, pèse 750kg. Avant 1950, le cheval de trait était très présent dans nos rues et tirait seul une charge de 5 tonnes. Lors de la journée sans voiture, nos chevaux de trait tiraient à deux 750kg. Nos animaux ont participé à la journée sans voiture dans de bonnes conditions, l’objectif confort a été atteint.
Pour toutes les personnes qui auraient encore des doutes quant au soin que nous apportons à nos animaux, ils peuvent nous contacter et/ou venir nous rencontrer sur place plutôt que de se fier sans réserve aux réseaux sociaux. Et pour ceux qui n’ont plus de doutes, ou qui n’en ont d’ailleurs jamais eus, ils sont aussi évidement les bienvenus!