Interpellation de Madame Vanessa Rigodanzo (PS) : Baignade dans l’étang du Rouge-Cloître

Madame la Bourgmestre, Mesdames et Messieurs les Echevins,
Chers collègues,
Début mars, nous apprenions que Bruxelles-Environnement a identifié six lieux qui feront l’objet cet été d’un test en condition réelle pour ouvrir à la baignade des étangs bruxellois.  Parmi ceux-ci figure notamment l’étang du Rouge Cloître.
Cette phase de test devrait contribuer à éclaircir certaines questions telles que l’estimation du nombre de baigneurs potentiels pour chacun des sites, les impacts environnementaux induits par cette activité (notamment sur la qualité de l’eau et sur la mobilité dans le quartier avoisinant), la définition des règles d’encadrement nécessaires (utilisation de crème solaire, accessibilité des berges, nombre de maitres-nageurs…).
A cette fin, il semble que la Région, via Bruxelles Environnement, ait entamé des discussions avec les communes où sont situées lesdits lieux de baignade.
Voici mes questions :
  • Quelle est la position de la commune quant à l’ouverture à la baignade de l’étang du Rouge Cloître ?
  • Pouvez-vous m’indiquer l’état des discussions entre la commune et la Région ?
  • Y aura-t-il des coûts à charge de la commune ?
  • Quel sera le partage des responsabilités entre la commune et la Région ?
Je vous remercie pour vos réponses.
Vanessa Rigodanzo
Conseillère communale PS
  • Réponse de Madame Sophie de Vos, Bourgmestre f.f
Nous avons reçu un mail début février nous informant d’un projet en cours « en collaboration avec l’IBGE et concernant la baignade en plein air envisagée dans divers lieux en Région bruxelloise » mais nous n’avons pas été (re)contactés avant les sorties presse. Nous attendons toujours d’ailleurs une demande officielle du cabinet de la ministre.
Suite à ces sorties presse j’ai contacté les organisateurs et ils sont venus expliquer leur projet le 11 mars dernier.
Il s’agit d’un projet qui remonterait à 2 ans et qui proviendrait d’une demande citoyenne. La baignade en plein air est une activité sportive mais aussi sociale pour les personnes de tous âges et de tous milieux. Cependant, la natation en plein air n'existe nulle part à ce stade à BXL.
La première étape a été de vérifier la qualité des eaux des différents lieux. 5 sites s’en sont sortis suffisemmant propres:
Pede (Anderlecht), Ceria, Pêcheries, Bois de la Cambre et l'étang n°3 à Rouge-Cloître.
L’étape suivante serait d’organiser des journées tests pour évaluer le réel souhait des citoyens et les impacts/difficultés/points d’attention divers (mobilité, environnementaux,  etc).
A Rouge-Cloître :
Il s’agirait d’une cinquantaine de baigneurs autorisés en même temps et sur inscription, le tout gratuit.
L’étang n°3 n’accueille pas de nids de foulques (nids flottants) et de la crème solaire « bio » serait distribuée gratuitement.
Un ponton d’une dizaine de mètres serait installé pour assurer une entrée/sortie de l’eau loin des berges.
Maîtres-nageurs, cabines, poubelles, WC’s etc seraient fournis gratuitement, installés et enlevés.
Le poissons sont essentiellement des carpes (pêcheurs). Pour les tests tout semble prévu (sauf le financement !)
Nous sommes extrêmement sceptiques quant à l’opportunité de réaliser ces tests et ce pour plusieurs raisons :
  1. Les organisateurs (pool is cool) n’ont pas l’air d’être certains d’avoir les subsides à l’heure actuelle 
  2. à quoi bon faire un test si on ne souhaite pas pérenniser le projet dans ce lieu ou si on n’en a pas les moyens ?
  3. Rouge-Cloître est déjà saturé du point de vue de la mobilité par beau temps. 
  4. Le risque le plus important est de familiariser la population à l’idée que l’on peut se baigner à Rouge-Cloître et que les baignades sauvages se multiplient (hors balises énumérées plus haut), dans n’importe quel étang, dès la moindre pointe de température, avec des crèmes solaires non bio et autres débordements non prévisibles et difficiles à éviter…. Tous ces désagréments à charge de la commune évidemment
  5. De plus, de nombreux travaux vont avoir lieu dans les années qui viennent sur le site ce qui ne rend pas le projet aisé par ailleurs, indépendamment des contraintes liées à la biodiversité et à l’environnement.
  6. Enfin, les acteurs internes à Bruxelles Environnement devraient se concerter car les gestionnaires du site et les porteurs du projet ne sont pas sur la même longueur d’ondes.
Bref, nous sommes en attente de complément d’information de la part de Bruxelles Environnement …depuis un certain temps maintenant.
Aucun coût n'est à charge de la commune au stade test. Impossible de savoir ce qu'il en sera au stade suivant.
Le partage des responsabilités entre la commune et la Région fait partie des questions posées à Bruxelles Environnement.