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26/04

Justice de Paix : 1.565 auderghemois font plier le gouvernement fédéral.

Le bras de fer aura duré plus de 8 mois mais, c’est désormais officiel : la Justice de Paix d’Auderghem est sauvée. Suite au recours et à la mobilisation populaire, le Gouvernement fédéral a fait marche arrière et a modifié son projet de loi sur la réforme des cantons judiciaires. De facto, le bureau d’aide juridique situé dans le même bâtiment est également maintenu.

Tout commence le 7 mars dernier quand le gouvernement fédéral décide de fermer la Justice de Paix d’Auderghem–Watermael–Boisfort. Le projet prévoit alors qu’Auderghem soit rattachée à Etterbeek et que Watermael- Boisfort rejoigne Uccle. L’indignation est immédiate. "Énormément de personnes ont recours à ce service qui joue un rôle essentiel pour le vivre ensemble et la cohésion sociale", souligne le Bourgmestre faisant fonction.

Rapidement deux recours, l’un en suspension et l’autre en annulation, sont introduits auprès du Conseil d’État. Parallèlement, la fronde s’organise et se matérialise par une pétition. Celle-ci rappelle que les tribunaux des 8 cantons bruxellois ont une charge moindre que celui d’Auderghem et que l’ouverture du nouvel hôpital apportera 300 citations supplémentaires par mois. Au final cette pétition rassemblera pas moins de 1.565 signatures et sera déposée à la Chambre des Représentants le 26 octobre dernier. Avec pour résultat l’adoption d’un amendement qui maintient la Justice de Paix auderghemoise.

"Je voudrais remercier tous les signataires", sourit le bourgmestre faisant fonction. "C’est la preuve que lorsque nous faisons confiance aux acteurs de terrain et que nous travaillons ensemble, il est possible de défendre notre qualité de vie et de faire valoir nos spécificités locales".

Le bourgmestre faisant fonction appelle néanmoins à rester vigilant. "Nous avons gagné une bataille mais la Justice de Paix n’est que la partie émergée de l’iceberg. On nous a déjà supprimé les antennes locales des finances et de la police fédérale. Il est clair que le gouvernement fédéral poursuit une stratégie délibérée de détricotage de ses services de proximité. S’il le faut, on se remo bilisera".