Question écrite de Madame Martine Maelschalck et de Monsieur Jeremy Van Gorp (MR-OpenVLD) à propos du Carrefour Léonard

LE COLLÈGE,
Vu la Nouvelle loi communale, les articles 84 et 84bis ;
Vu le Règlement d’ordre intérieur du Conseil, les articles 55 à 60 ;
Considérant ce qui suit :
Le 17.03.2021, Madame Martine Maelschalck a transmis par e-mail une question orale à Monsieur Christophe Magdalijns, Président du Conseil et à Monsieur Étienne Schoonbroodt, Secrétaire communal.
Le 09.04.2021, cette question a été transformée en question écrite par son auteur.
Monsieur le Président,
Chers Collègues,
Le mois dernier, le journal Le Soir (23 février 2021) a publié un article sur les « nouvelles » conditions de circulation en période de semi-confinement et de télétravail. L’un des constats que l’on peut lire dans cet article, basé sur les données de TomTom, est que la réduction du nombre de voitures n’implique pas forcément un trafic beaucoup plus fluide sur les principaux axes routiers.
Ainsi, pendant la première période de confinement, le gain de temps au carrefour Léonard n’aurait été que d’une seconde par minute.
Pour l’institut Vias, cité dans l’article, les observations faites avant, pendant et après le confinement au carrefour Léonard confirment que cet endroit est un goulet d’étranglement, quelle que soit la période. On peut donc en déduire que le problème est structurel.
Nos questions sont les suivantes :
  • Quelles leçons peuvent être tirées des phénomènes observés ?
  • Ne faudrait-il pas examiner avec perspective.brussels si le problème de l’entrée de Bruxelles ne devrait pas être abordé en amont des viaducs ?
  • Avez-vous déjà eu l’occasion de discuter de l’agencement de ce carrefour avec les autorités de la Région flamande ?
Nous vous remercions.
Jeremy Van Gorp et Martine Maelschalck, conseillers communaux MR-Open VLD
Le 28.04.2021, Madame Sophie de Vos, Échevine a répondu comme suit : 
J’ai également pris connaissance de l’article du Soir du 23 février dernier. L’article apporte des tentatives de réponses pour expliquer pourquoi il semblerait que l’impact du télétravail sur la mobilité aux heures de pointe n’est pas aussi positif qu’espéré. Je note ainsi que le responsable de la communication de VIAS a dressé le parallèle avec le baromètre de la mobilité publié en décembre dernier, dans lequel l’institut pointait l’augmentation de la voiture dans les déplacements : « Les Bruxellois, mais pas seulement eux, avaient davantage tendance à emprunter la voiture pour les déplacements intra-urbains : « Les gens avaient peur d’emprunter les transports en commun ; la part de ceux-ci dans l’ensemble des trajets a diminué de moitié au cours des deux périodes de confinement ». 
Il faudrait donc analyser la situation du télétravail hors situation sanitaire et avec un usage normal des transports en commun. Pour rappel, lors du premier confinement, le taux de fréquentation de la STIB représentait environ 10% du taux en situation normale. 
Par ailleurs, je vous renvoie au rapport du Bureau Fédéral du Plan, publié le 20 novembre dernier, concernant l'impact du télétravail sur la demande de transport. Plus précisément, elle visait à objectiver [...] au moyen de sources fiables et de modèles éprouvés les relations entre augmentation du télétravail et diminution de la demande de transport. 
Le Bureau fédéral du Plan conclut son étude comme suit : « La présente étude apporte un éclairage nouveau sur le lien entre télétravail et demande de transport. On y a constaté les effets bénéfiques d’une pratique augmentée du télétravail sur la demande adressée aux réseaux de transport, même dans l’hypothèse de déplacements induits assez nombreux. On a pu constater également l’impact sur les parts modales, le train étant le mode enregistrant la plus forte baisse du fait des caractéristiques de ses usagers. Cependant, on a pu montrer également que même dans le cas étudié d’une augmentation très importante de la pratique du télétravail au regard de son potentiel en Belgique, les effets restent modestes en termes absolus. Ainsi, si le télétravail représente bien une piste d’amélioration de la mobilité sur notre territoire, sa pratique accrue ne peut être considérée comme un remède suffisant aux problèmes engendrés par la congestion routière en heure de pointe, et doit faire partie d’un ensemble plus large de mesures jouant à la fois sur la demande totale, mais aussi sur la répartition modale et temporelle de cette demande ». 
J’ajoute que l’étude du Bureau Fédéral du Plan indique cependant une nette baisse des trajets domicile-lieu de travail, et que ce sont les grandes agglomérations qui en profiteraient le plus puisque la demande de transport diminuerait de 17% pour Bruxelles. Pour les navettes entrant dans Bruxelles, la chute est même de 23%. 
Cette étude corrobore donc la position que la commune défend depuis de nombreuses années dans le dossier du PAD Herrmann-Debroux, sous-jacent à votre question. Je rappelle que le PAD est un projet ambitieux visant à améliorer la qualité de la vie à Auderghem et en ville, qu'il devrait se réaliser au mieux à 10 ans. Il comprend diverses initiatives sur Bruxelles mais soutient également que l'Etat fédéral et les Régions voisines prennent des initiatives favorables à une mobilité plus respectueuses de notre environnement. Le télétravail, comme l’indique le Bureau Fédéral du Plan, fait partie de la solution mais pris seul ne pourra pas tout résoudre. 
Nous estimons donc tout comme perspective.brussels que les solutions de mobilité doivent également être trouvées en amont des viaducs. Je tiens à vous rappeler que nous pourrions avoir une discussion tout autre si, lors de la législature précédente, le Gouvernement Fédéral avait fait respecter les termes de la 6e Réforme de l’Etat, pour que la communauté métropolitaine puisse voir le jour et traiter de cette problématique de mobilité interrégionale. 
Enfin, vous n’êtes pas sans savoir que la Flandre développe un projet global sur le Ring avec une série de points à améliorer en termes de mobilité. Dans ce cadre, la commune d’Auderghem participe à des réunions de concertation lorsque nous sommes invités par la Région flamande.
PREND ACTE
  • de la réponse à la question écrite
  • de la publication de la question et de la réponse, après traduction, sur le site internet communal